FEMINICIDE: LA VIOLENCE SUR LA FEMME DANS SA PLUS FORTE EXPRESSION…

Le féminicide (ou fémicide, gynécide, gynocide) est par définition le meurtre d’une ou de plusieurs femmes ou filles en raison de leur condition féminine. Le terme a été inventé par la sociologue américaine Diana E. H. Russell en 1976, qui définit « le meurtre de femmes commis par des hommes parce ce que sont des femmes. » Le terme apparaît dans un livre fondateur Feminicide: the Politics of Woman Killing en 1992, écrit par les deux sociologues Diana E. H. Russel et la Britannique Jill Radford. 

Le féminicide en Haïti est malheureusement perçu comme un phénomène banal, voire normal, comme la plupart des phénomènes d’ailleurs inhérentes à la condition de la femme : traite des femmes, violences sexuelles, inégalités sociales, prostitution forcée, viol, violences conjugales, harcèlement sexuel, déshumanisation, l’apologie de la supériorité de l’homme sur la femme, la liste est longue… ce qui fragilise encore plus la situation des femmes victimes de violences dans un premier temps et ce qui ferait d’elles de potentielles victimes de féminicide au final.

[…] Le féminicide n’est pas un crime commis par hasard, […] différents signes avertissent la victime qu’un jour ou l’autre, l’homme finira par la tuer: – Homme naturellement violent – Scènes de violence conjugale fréquentes – Menaces de mort répétées – etc.

Les médias ont la mauvaise habitude de présenter une victime de féminicide par rapport à ce qu’elle a commis comme faute, comme quoi, il y aurait de bonnes raisons qui justifient qu’un homme puisse enlever la vie à une femme.

En effet, au lieu de produire un long texte sur ce phénomène que nous connaissons tous déjà, mais auquel, chacun de nous n’a pas fait suffisamment attention jusqu’à ce que se produise la prochaine scène dramatique, je me propose de vous présenter chaque semaine (en hommage à toutes celles qui sont victimes), une femme/fille victime des mains de son mari/amant/ou ex. Pourrez-vous alors vous forger vos propres opinions…