Australie: la pluie tombe enfin sur les incendies
Des orages ont contribué à dissiper le nuage de fumées toxiques sous lequel suffoquait
Melbourne.
La pluie est tombée jeudi sur les régions d'Australie affectées par les gigantesques incendies qui font rage depuis septembre, offrant notamment une amélioration de la qualité de l'air. «De bonnes chutes» de pluie ont eu lieu jeudi matin dans l'Etat de Nouvelle-Galles-du-Sud (sud-est de l'Australie), où sont localisés les brasiers les plus importants, a indiqué le bureau local de météorologie.
Dans l'État voisin de Victoria, les orages qui ont éclaté mercredi soir ont contribué à dissiper le nuage de fumées toxiques dégagées par les incendies sous lequel suffoquait Melbourne depuis le début de la semaine et qui a perturbé l'Open de tennis. «Les orages ont amélioré la qualité de l'air dans la majeure partie de l'Etat», a annoncé l'Agence pour la protection de l'environnement de l'Etat de Victoria (EPA).
Les services de météo prévoient d'autres précipitations d'ici le week-end. Si elles se confirment, il s'agirait de la période de temps pluvieux la plus longue depuis le début de la crise des incendies en septembre dernier. Ces pluies seront «nos cadeaux de Noël, d'anniversaire, de fiançailles, d'anniversaire, de mariage, de remise de diplômes réunis. On croise les doigts», avait déclaré plus tôt dans la semaine le service rural de lutte contre les incendies de Nouvelle-Galles-du-Sud.
Dans l'Etat voisin du Victoria, la fumée des incendies a considérablement perturbé mardi et mercredi les qualifications de l'Open d'Australie. Mais des orages mercredi soir sur Melbourne ont cependant contribué à dissiper ces fumées. La crise est cependant loin d'être terminée, car février et mars font partie des mois les plus chauds en Australie.
Des risques d’inondations soudaines
Ces pluies pourraient aussi compliquer dans certains endroits la tâche des pompiers, dont les camions pourraient avoir du mal à évoluer sur les pistes détrempées de certaines forêts, selon les autorités. Les inondations soudaines sont également un risque dans les montagnes dont les flancs, s'ils ont perdu leur couvert végétal dans les incendies, peuvent parfois ne plus retenir l'eau, ce qui peut donner lieu à la formation de torrents de boue et de cendres.
«Ce qui se passe n'est pas un incroyable hasard lié à un phénomène météorologique quelconque: nous savons que les tendances à long terme sont déterminées par les niveaux croissants de gaz à effet de serre dans l'atmosphère», a déclaré mercredi Gavin Schmidt du centre spatial Goddard de la Nasa.
Depuis le début des feux dévastateurs en septembre, au moins 28 personnes sont mortes, environ 1 milliard d'animaux pourraient avoir péri, plus de 2.000 habitations ont été détruites et une zone de 100.000 kilomètres carrés (10 millions d'hectares) - plus grande que la superficie de la Corée du Sud - est partie en fumée.
Quelque 30 incendies restaient cependant hors de contrôle jeudi en Nouvelle-Galles-du-Sud, selon le service rural de lutte contre les incendies. Liés à une sécheresse particulièrement grave en Australie, ces incendies sont aggravés par le réchauffement climatique, alors que les scientifiques prédisent de longue date que la récurrence de ces événements météorologiques extrêmes ne fera que s'aggraver.
L'année 2019 a été en Australie la plus chaude et la plus sèche depuis le début des relevés. La journée du 18 décembre a été la plus chaude jamais constatée, avec une moyenne nationale des températures maximales mesurée à 41,9°C.
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